Petite réflexion sur les habitudes et les opportunités

Mer­cre­di dernier, ce n’était pas une journée très pro­duc­tive pour moi, à tous niveaux. J’é­tais souf­frant (petite rechute due à mon allergie et bron­chite), alors au final, vers 16H, je me suis mis à jouer à Por­tia…  Et au final, on peut appren­dre autant de la vie que du jeu. Voici ce que j’ai appris durant cette session .

J’ai réus­si une vieille mis­sion que j’avais raté jusque là. Il me man­quait du “fer­bois” (iron­wood). C’est un ingré­di­ent qu’on trou­ve dans les racines des gros arbres. Oui, mais, après 40H de jeu, je n’avais pas encore pris con­science qu’on pou­vait débiter des racines des gros arbres. Pour­tant, l’indicateur s’affichait dès qu’on avait abat­tu le reste.

Manque d’intelligence ? Manque d’observation ? Je ne sais pas, mais sur le coup, je me suis dit que dans la vie, il devait y avoir des moments tels que celui-ci: des choses qu’on répète chaque jour sans jamais mod­i­fi­er son approche. Et donc, il y a des choses qu’on doit rater en série à cause de cela. Il y a prob­a­ble­ment des oppor­tu­nités qu’on ne saisit jamais car on ne les voit même pas. Même le fait de se pos­er con­tin­uelle­ment la ques­tion “est-ce que ce que je fais est effi­cace” n’est pas suff­isant pour saisir ces oppor­tu­nités. Dans le jeu, j’étais blo­qué, alors j’ai cher­ché sur inter­net… j’ai eu du mal à trou­ver car je tombais tou­jours sur le fait qu’il fal­lait débiter de grands arbres… jusqu’à ce que quelqu’un ajoute “n’oubliez pas les racines surtout”. Si je n’avais pas lu cela, l’aurais-je trou­vé ? Pas évi­dent. Le hasard ne m’avait jamais per­mis de réalis­er un “coup de trop” et d’at­ta­quer une de ces racines… incroy­able ? C’est aus­si parce que “mon mode automa­tique”, celui de mon incon­scient, est d’une effroy­able rigueur… je sais que tout le monde n’est pas ain­si. Mais il m’ar­rive sou­vent, par automa­tisme, de faire les choses “par­faite­ment” et sans aucune erreur. C’est plutôt mon con­scient qui est indis­ci­pliné et qui me joue des tours. Mais c’est une autre his­toire. La “con­stance” de mes habi­tudes est par­fois une faib­lesse.

C’est prob­a­ble­ment le fait de répéter comme une machine le même com­porte­ment qui fait qu’on reste dans un sché­ma par­ti­c­uli­er duquel on ne sort pas. C’est con­fort­able, c’est ras­sur­ant… c’est rapi­de — et c’est incroy­able­ment effi­cace. C’est comme rouler pen­dant 50 km pour ren­tr­er chez soi, être per­du dans ses pen­sées… mais arriv­er quand même sain et sauf à des­ti­na­tion sans se rap­pel­er de toutes les actions qu’on a du réalis­er pour conduire.

Mais quelques fois, il faudrait vrai­ment chang­er ses habi­tudes, s’ob­serv­er de l’extérieur comme si on était quelqu’un d’autre, ten­ter de ne pas retomber dans les automa­tismes… S’ob­serv­er tel que le ferait un audit externe en entre­prise qui analy­serait toute notre procé­dure de tra­vail. Je suis cer­tain que cela apporterait beau­coup au final.

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