“Michael Eisner, le patron de Disney, se verse un salaire annuel d’environ 133 millions de dollars, soit quelque 63000 $ par heure. Une couturière au Bangladesh gagne 0,12$ par heure. Pourtant, Eisner n’est pas un magicien, il ne peut pas déplacer d’objets par le simple pouvoir de son esprit, il n’a pas de laser dans les yeux et ne peut pas voler.
En somme, il n’est rien d’autre qu’un gestionnaire qui a eu la chance de naître dans le bon pays à la bonne époque, d’étudier la bonne matière dans la bonne école, de rencontrer les bonnes personnes. Bref, le salaire qu’il s’octroie chaque année est en grande partie dû au hasard. Dans le monde dans lequel nous vivons, le hasard à lui seul peut expliquer que certains humains n’aient aucune chance de gagner en une vie complète ce que gagne Eisner en une heure de travail.” Source:Disney Sweatshops
Et à coté de cela, on entend : “travailler plus pour gagner plus”, ou l’on vante les mérites du travail en faisant passer pour des “paresseux” ceux qui ne réussissent pas socialement… cela me fait étrangement penser à ce qui avait été placé à Dachau par les Nazis à l’entrée du camp : “Arbeite macht frei”, le travail rend libre… J’ai placé l’extrait au dessus parce que les mentalités doivent changer. Il faut arrêter de justifier le niveau social de certaines personnes en disant “elle est très intelligente, c’est normal”, ou encore ‚“elle travaille dur”, “elle a fait telle ou telle école”… n’oublions pas le facteur chance: être bien né, dans une famille aisée, cultivée, au bon endroit, avec un bon relationnel de démarrage… et avoir beaucoup de chance ensuite. C’est un facteur très important qu’on sous-estime très souvent.
C’est souvent l’égo qui fait que les gens qui réussissent trouvent d’un seul coup un tas d’explications à leur réussite. Certains pensent qu’il faut émettre les bonnes vibrations pour attirer à eux la chance… les autres, c’est qu’ils sont trop négatifs! C’est aussi une façon de ne pas culpabiliser pour les autres… Mais c’est aussi dévastateur… certes, celui qui ne risque rien, celui qui n’essaie pas… alors celui là n’obtiendra rien.
Mais le fait de réussir devrait nous rendre reconnaissants (thanks giving) plutôt que de renforcer notre égo jusqu’à hair le “faible”, celui qui n’a pas réussi, le “salop de pauvre” qui passe son temps à se plaindre et qui ne fait rien contre. C’est oublier tous ceux qui sont dans la détresse, qui essayent chaque jour, qui risquent… et que la chance semble avoir oublié… au moins temporairement, gageons le.