Mobilité et Virtualisation font souvent bon ménage — il s’agit d’un compromis, certes, mais bien pratique. Quand on veut se déplacer facilement, on ne peut pas prétendre à “transbahuter” avec soi l’ensemble de ses ordinateurs. Pourtant, on peut-être amené à devoir utiliser un poste sous Linux pour faire du Pentest, ou pour servir de serveur web… ou encore, son Macintosh pour signer les applis qu’on créés pour l’Applestore.
Bref, pour ma part, j’ai choisi de travailler sous Windows car la plupart de mes outils ne fonctionnent correctement que dessus. Et pour le reste, je virtualise, c’est à dire que j’utilise un outil qui permet de créer des machines virtuelles qui fonctionnent comme si elles étaient des machines séparées. Je ne vais pas faire un cours ici sur la virtualisation. Mais il faut savoir qu’on peut quasiment se créer un réseau de plusieurs machines et les faire fonctionner comme si c’était un réseau réel: ainsi, on peut utiliser un ordinateur virtuel pour héberger une base de données, l’autre pour un serveur web, etc.
Il existe plusieurs logiciels pour faire de la virtualisation: vous avez VMWare qui est le plus connu, mais si vous avez un windows 10 pro, vous pouvez utiliser directement HyperV. Dans mon cas, j’ai préféré utiliser un logiciel open source que j’utilise depuis longtemps maintenant, il s’agit de VirtualBox qui est aujourd’hui maintenu par Oracle.
J’ai donc installé la dernière version d’une ubuntu que j’apprécie, la Linux Mint dont on peut télécharger l’ISO sur le site officiel.
Ensuite, un peu plus compliqué: je voulais la dernière version d’OSX, la 10.13 connue sous le nom de “High Sierra”. Normalement, il vous faut un ID officiel avec Licence, mais si c’est juste pour essayer, je vous propose de télécharger un ISO ici (merci Barnabé), et de suivre la procédure d’installation décrite à cette adresse.
Après quelques dizaines de minutes, voici le résultat:
Bon, reste à savoir si je vais pouvoir signer une application avec… c’est pas gagné, même en achetant la licence, mais ça vous le saurez dans un prochain article.
A savoir: vous pouvez installer toutes les versions de Windows, mais aussi des Solaris, des BSD, IBM OS2, etc. Vous avez des images préinstallées ici. Le principe est simple, vous créez une machine virtuelle, vous créer un disque dur virtuel (c’est un fichier sur votre ordinateur, ça ne perturbera pas les autres fichiers) et vous insérez un iso (une copie d’un DVD sous la forme d’un fichier) ou directement le DVD d’installation et puis vous lancez la procédure. Il vous faudra peut-être suivre un tuto, mais c’est à la portée de tous.
Attention toutefois, si un ordinateur virtuel peut accéder à l’USB de votre ordinateur (avec votre accord), à certains périphériques, au réseau… cela reste limité. Vous ne ferez pas de calcul parallèle avec votre carte graphique via la virtualisation… pareil pour la 3D car l’émulation d’un driver 3D reste fort limitée. Bref, ça permet pleins de choses, mais il y a des limites. C’est pour ça que je reste sous windows. L’autre solution, pour éviter l’émulation, c’est le dual boot.… mais c’est plus difficile à instaurer (notamment pour OSX), et il faut rebooter la machine pour switcher d’un système à un autre. De même, on ne peut pas faire tourner les OS en même temps, alors qu’en virtualisant, si. Je peux installer Apache sur mon linux virtuel et faire serveur web, et y accéder depuis mon windows. Je peux même faire du NAT depuis mon routeur et faire en sorte que le serveur soit visible depuis l’extérieur, sur le Wan comme on dit 😉
Voilà, juste une introduction au sujet, mais n’hésitez pas à revenir vers moi si vous avez des questions.