Quand j’ai lu 1984 de Georges Orwell la première fois, je dois avouer que je n’ai pas vu le danger arriver (j’étais adolescent, et dans Soleil vert, on mangeait des vieux car plus de nourriture, dans l’âge de Crystal, on les tuait à 30 ou 40 ans… cause surpopulation de la cité). Bref, ça me paraissait peu probable, tout du moins dans un avenir proche.
Depuis, j’ai lu Soljenitsyne, Marx, et j’ai compris comment une société totalitaire se mettait en place (une société, notez que je n’ai pas parlé d’un gouvernement). C’est-à-dire de façon silencieuse dans un premier temps… de façon à ce que la masse ne s’en rende pas compte au début, ou trouve cela pratique.
2020 a été une année pivot: jamais la censure et la chasse aux opposants au système n’a été aussi importante. Même en Chine, cela se resserre. Et je ne parle pas seulement des réseaux sociaux. Les années qui viennent vont être décisives… Cette affaire aux USA entre Trump et Biden, cette fraude électorale massive, le grand Reset qui approche, les guerres informelles pour l’énergie… l’expansion impérialiste de l’Islam, cette lutte des classes masquée par des divisions communautaires… La dictature de la pensée unique. Nos libertés individuelles qui fondent chaque jour comme neige au soleil et cette surveillance massive de tous nos faits et gestes. Je n’ai même pas envie de résumer ici tellement cela me saoule, et tellement cela a un impact sur nos vies.
On regarde cela de loin car notre pouvoir est quasi inexistant face aux énergies qui sont en œuvre. La seule chose que je peux faire, c’est tenter de m’extraire le plus possible de ce pouvoir écrasant. Mais s’extraire par le bas, en fuyant l’économie, en allant vers l’autonomie, n’est plus une solution de nos jours. L’emprise de ce système sur le monde est quasi absolue. Travaille ta terre, et on viendra te spolier de ton travail et te l’arracher si par malheur elle devient fertile. Nul n’échappe à ces forces. La seule façon de s’en extraire, c’est par le haut. Aujourd’hui, ceux qui ont la liberté (toute relative j’en conviens), c’est ceux qui ont le pouvoir, un vrai, pas un pouvoir emprunté qui aliène à son tour.
Cela signifie que plus on a de pouvoir, plus il devient possible d’être libre, et moins on en a, plus on subit. Les classes moyennes supérieures qui bénéficient de la mondialisation, dont je fais partie en réalité, ne subissent pas trop les changements de ce monde. Les ultrariches, encore moins… ou ce sont juste des collatéraux.
Avec un peu d’argent, et en travaillant au max à l’international, sans être dépendant de son pays d’origine, il suffit d’être mobile, de voir arriver les choses, de vendre ses biens suffisamment tôt, d’avoir des économies bien réparties… on peut échapper à la plupart des choses qui viendront écraser et piétiner notre prochain. C’est très égoïste ce que je dis, mais c’est absolument sans aucun sentiment que je m’exprime. Je pense tel un médecin qui distribue des bracelets en condamnant certains malades, sachant qu’il n’y a pas assez de lit pour tous (c’est d’actualité). Bref, le monde est injuste, bla bla bla. Mais ce qui importe en réalité, c’est le temps de vie dont on dispose et ce qu’on peut en faire, dans les meilleures conditions possibles. Il faut mettre l’émotionnel de côté — c’est juste une question de survie. Vivons pour nous car nous ne pouvons rien pour nos enfants, ils en feront de même. Agissons juste quand nous pouvons agir, mais le reste du temps, inutile de se ronger les ongles… n’y pensons plus.
Voilà, juste une pensée que je voulais partager avec toi, lecteur de ce blog. Je sais que tu es inquiet, parfois bouleversé, en colère ou déprimé par tout ce que tu vois. Tu te demandes quoi faire pour améliorer le monde… Mais le monde n’a pas besoin de nous pour se mouvoir. L’homme seul face au char… c’est un joli mythe qu’on aime se raconter. En fait, c’est un torrent que seul un saumon entrainé peut remonter. Il ne changera jamais le sens de ce dernier. Tout le reste n’est que vanité ou naïveté.