France: le communisme 2.0

Réflex­ion du jour: “Ne pas vouloir (dif­férent de ne pas pou­voir) pro­duire, tra­vailler et gag­n­er de l’ar­gent est pro­fondé­ment égoïste car en créant des richess­es, on apporte égale­ment aux autres”.

Je dis ça car je n’ar­rête pas d’en­ten­dre autour de moi des slo­gans de bran­leurs qui veu­lent abolir la pro­priété, qui trou­vent que l’ar­gent c’est mal et qui ne font rien de leur vie (en tout cas, rien qui puisse prof­iter aux autres). Alors qu’en pro­duisant des choses (que cela soit de la nour­ri­t­ure, des objets, des idées et même du diver­tisse­ment), on con­tribue non seule­ment au bien être de sa famille, mais égale­ment à de nom­breuses autres per­son­nes dans la société. Bien enten­du, on peut aus­si faire cela sous forme asso­cia­tive et sans for­cé­ment avoir une rémunéra­tion (quand on en n’a pas besoin).

Mais gag­n­er de l’ar­gent, c’est aus­si le redis­tribuer en achetant d’autres choses, en payant des impôts, etc. On con­tribue de mul­ti­ples façons aux autres. Je con­nais des gens qui se voudraient com­mu­nistes qui font tout pour ne pas pay­er d’im­pôts — ils en ont fait un sport: déduc­tions fis­cales, ne pas tra­vailler plus de X heures par mois, etc. À les enten­dre, le tra­vail est une ressource rare qu’il faut partager… et il faut tax­er les RICHES !

Il ne faut pas con­fon­dre le cap­i­tal­isme et le libéral­isme sauvage. Il n’y a rien de plus naturel que de vouloir con­stru­ire autour de soi, amélior­er son pat­ri­moine, et faire en sorte d’être le pre­mier des­ti­nataire des efforts que l’on pro­duit. Si quelqu’un n’a pas de grands besoins et ne souhaite ni pren­dre de risque, ni trop tra­vailler, qu’à cela ne tienne ! Mais trou­ver mal que quelqu’un ait envie (au moins une péri­ode de sa vie) de se défon­cer, de pren­dre des risques, voir d’embaucher… et ce afin de se met­tre à l’abri et de pou­voir ensuite prof­iter un peu mieux de richess­es de ce monde, c’est totale­ment absurde — crim­inel même.

La cigale ayant chan­té tout l’été doit-elle deman­der à la four­mi qui s’est privé de tout pour affron­ter l’hiv­er, de céder la moitié de ce qu’elle a pro­duit (en France, c’est encore plus), ain­si qu’une par­tie de son habi­tat, sous pré­texte que la Cigale n’a plus rien ? Le pire aujour­d’hui, c’est qu’on a créé un sys­tème de rack­et automa­tique pour la four­mi et que cer­taines Cigales se per­me­t­tent de lui cracher à la gueule et lui dire que c’est mal de met­tre de côté (quand elle ne vient pas car­ré­ment squat­ter sa maison).

D’ailleurs, j’aimerais rap­pel­er à ceux qui pensent que la France est un pays cap­i­tal­iste de véri­fi­er 2 choses: le taux de redis­tri­b­u­tion énorme, et le chiffre d’af­faires des entre­pris­es privées avec l’é­tat… Oui, notre pays est Social­iste, libéral (en par­tie) et mon­di­al­iste en idéolo­gie dominante.

Enfin, ma colère n’est pas tournée vers ceux qui con­nais­sent la mis­ère (même rel­a­tive), mais plutôt ceux qui l’en­cour­a­gent avec une idéolo­gie nauséabonde con­sis­tant à mon­tr­er du doigt les “petits patrons” ou ceux qui ont réus­si à sor­tir du lot. Ils ne savent même pas qu’ils ser­vent les intérêt du grand cap­i­tal, car même sous le com­mu­nisme sovié­tique, il y avait tou­jours des gens très rich­es assistés par une oli­garchie com­posée d’ap­pa­ratchiks… Ils veu­lent de véri­ta­bles coupables, qu’ils s’at­taque­nt au sys­tème financier, à la spécu­la­tion, au trad­ing haute fréquence, à ceux qui votent des lois per­me­t­tant de faire tra­vailler des gens plus pau­vres à l’autre bout de la planète sans droits de douane pour com­penser, à ceux qui font de la poli­tique et vivent comme des mil­liar­daires au frais de l’é­tat, n’ayant jamais pris de risque, n’ayant jamais pro­duit quoi que ce soit à part de nou­velles taxes…

Nous n’avons pas tous les mêmes capac­ités ni les mêmes besoins. Faire de l’é­gal­i­tarisme for­cé façon Ex-URSS, c’est décourager celui qui a envie de plus et qui n’y arrivera pas par son tra­vail car les autres lui con­fis­queront. Nier cela, vouloir créer un humain 2.0 qui n’a pas ce besoin, c’est une human­ité qui va baiss­er totale­ment les bras et qui ne sera pas faire face aux défis de ce monde. En sale cap­i­tal­iste, je serais plutôt une abo­li­tion de l’héritage qui per­met à des familles de devenir trop agres­sives et de bouf­fer les plus petits, et l’abo­li­tion du ren­de­ment de l’ar­gent ou l’in­vestisse­ment bour­si­er tiens ! Vous savez, met­tre de l’ar­gent dans un truc et ne rien foutre en atten­dant des intérêts. Certes, c’est une prise de risques et oui, c’est utile pour aider à financer une entre­prise — mais y‑a telle­ment de dérive que je suis ok avec le fait d’abolir cela. Pffff, ça deman­derait telle­ment de temps de lis­ter tout ce qu’il serait pos­si­ble de faire.

En tout cas, tax­er davan­tage les plus pro­duc­tifs, mul­ti­pli­er les règles, les lois, les normes, met­tre des freins à tout… ça va tuer notre économie (par­don, c’est déjà bien par­ti, avant même le Covid et sa ges­tion désas­treuse par notre gou­verne­ment). L’é­conomie se meurt car on a tué l’ini­tia­tive privée et que le pub­lic n’en a plus du tout… les gross­es sociétés vivent bien car elles ne jouent pas avec les mêmes cartes: con­trats avec l’é­tat, sub­ven­tions, usage de la loi con­tre les petits… Bref, un com­mu­nisme 2.0 qui aujour­d’hui ne fonc­tionne plus qu’à coup de per­fu­sions de mil­liards injec­tés par les ban­ques centrales…

Alors quand j’en­tends le NPA vocif­ér­er, ou que les éco­los me par­lent de la fer­me­ture de cen­trales (alors qu’on a relancé les cen­trales à char­bon dès sep­tem­bre pour com­penser nos 24 réac­teurs à l’ar­rêt et acheté de l’élec­tric­ité en Alle­magne, elle aus­si créée par des cen­trales à char­bon), qu’on me dit qu’il faut accueil­lir des migrants à tour de bras (alors qu’on ne sait ni s’en occu­per, ni les assim­i­l­er, ni leur trou­ver un emploi finale­ment… ils ne vont que per­me­t­tre aux grands patrons de faire en sorte que les salaires ne décol­lent pas)… J’ai envie de me tir­er sur une ile, bien à l’abri des mou­ve­ments soci­aux à venir, et de laiss­er tous ces idéo­logues s’en­tretuer et ten­ter de se rack­et­ter les uns les autres… l’his­toire les rat­trapera et s’oc­cu­pera de leur enseign­er la réal­ité à coup de baffes dans la gueule (et d’égorgements).

C’est triste car la France, c’est un beau pays, une cul­ture ances­trale (n’en déplaise à Macron)… et tout ça part à vitesse grand V à vau l’eau.

Je partage avec vous cette vidéo qui donne un autre point de vue sur la façon dont on détru­it l’é­conomie en France:

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