Cette réflexion n’est pas de moi… c’est Olivier Roland qui la traite dans sa vidéo “Comment s’extirper du moule de son pays”. Mais comme je partage 90% de ce qu’il dit dans sa vidéo, je vais vous en faire un synthèse ici, mais en y apportant quelques éléments.
Comment se manifeste cette influence ?
La culture d’un pays nous façonne… elle nous influence. Nous ne sommes pas conscients de l’influence qu’une culture a sur nous sans en avoir exploré d’autres. Par la suite, on se rend compte qu’il y a des choses qui sont bien, mais que d’autres ne l’étaient pas… et que certaines sont même “ahurissantes” vues par d’autres yeux. Quelques fois, elles sont même inacceptables avec le recul. Quand on sait que quelque chose est génial dans notre pays d’origine, car tout le monde le dit, et qu’on se rend compte que c’est mieux ailleurs, et parfois beaucoup mieux, c’est là qu’on commence à échapper à cette propagande. Les coréens du Nord pensent vivre dans le plus beau pays du monde !
Une culture est une interface entre la réalité et ce que nous en percevons. Elle intervient dans notre perception du monde, mais aussi dans nos interactions avec le monde. Elle peut façonner ce qui est possible et ce qui ne l’est pas. Pourquoi dans les années 80 les suédois étaient ‑ils si bien placés en compétition de tennis ? Parce qu’ils avaient une génétique particulière ? Non, parce qu’un suédois a montré que c’était possible… Il s’appelait Björn Borg et il est encore Considéré comme l’un des plus grands joueurs de tous les temps.
Comment s’extirper du moule ?
Pour sortir du moule de sa culture, il faut donc s’ouvrir à d’autres cultures, et cela demande de s’immerger dedans… en y vivant, mais également en se coupant des informations, des films, des séries… de tout ce qui nous fait revenir à nos habitudes. Cela ne nécessite pas de rejeter sa culture d’origine, mais de prendre conscience progressivement de ce qui est bien chez nous et de ce qui est mieux ailleurs. Mais également de ce qui n’est pas normal.
Pour explorer d’autres culture, il ne suffit pas de voyager… faire du tourisme : il faut prendre le temps de rester dans le pays, de rencontrer des locaux, de vivre des expériences sur place… cela semble difficile de faire tout cela de chez soi, sans bouger, mais internet nous permet de rencontrer un tas de gens tout en restant derrière notre écran. Ce n’est quand même pas l’approche que je préconise. Toutefois, cela peut-être une bonne introduction, un premier pas vers la découverte d’une autre culture.
Pourquoi explorer d’autres horizons ?
Quand nous naissons dans un pays, nous signons de façon tacite un “contrat social” composé de droits, mais également de devoirs. Pourtant, on ne nous demande pas à 18 ans si on est d’accord pour respecter ce contrat.. on nous l’impose. Choisir son pays, c’est choisir les clauses de ce contrat.
Si je vous dis qu’en France, c’est un des pays les plus étranges au monde où toute une frange de la population ultra-productive se sacrifie pour la masse et qu’il n’y a qu’en France qu’on voit ça. En plus, le reste de la population les méprise. Et qu’il suffit de partir pour pouvoir profiter enfin du fruit de son travail et vivre beaucoup mieux, plus sereinement… Charles en parle mieux dans sa vidéo. Ce que je retiens de son message, c’est que quand on ne se sent pas bien dans un pays, on foire sa vie… s’imposer de vivre dans un pays qu’on aime pas, ou qu’on ne supporte plus, fait qu’on rate sa vie !
Quelques réactions sur Facebook
Laurent: ” la France est aussi un des pays ou l’écart entre les plus riches et les plus pauvres est le plus important AVANT redistribution des diverses aides sociales et le plus faible APRES.
Donc oui notre système social a un cout élevé, mais il permet de réduire les inégalités”
Ma réponse: “Autre façon de voir les choses : On entretien la misère de la partie la plus pauvre de la population en la payant pour qu’elle ne se rebelle pas (RSA+autres allocs), en les maintenant dans cet état de dépendance au système, tout en permettant aux plus riches de s’enrichir d’avantage. Oui, le fossé se creuse de + en +, même en France. Et au milieu, une population active sur laquelle on tape sans vergogne et qui sait que l’ascenseur social ressemble de plus en plus au loto. Et pour financer tout ça: une dette abyssale de plus de 6000 milliards (2000 si on oublie le hors bilan) qui ne fait que se creuser et qui entraine la France dans la faillite. Heureusement, les dirigeants mettent en place tous les ingrédients d’une guerre civile multipolaire qui fera en sorte que toute tentative d’union du peuple contre l’autorité devienne impossible.”
Laurent: “je serais moins tranché que cela et je ne pense pas que le problème soit Franco français mais plutôt civilisationnel. Les inégalités se creusent partout dans le monde et pas qu’en France. Le fait qu’une majorité se gave sur le dos des autres en accaparant argent, pouvoir, et influence n’est pas nouveau (Empire romain, grec, egyptiens…) et n’est pas malheureusement en voix de disparition. Pour ma part, je pense plutôt que la redistribution est une bonne chose. C’est l’utilisation de l’argent public qui est plutôt problématique (le gaspillage devrais je dire). Quant au problème de la dette, ce n’est pas si simple.
2 Vidéos de la chaine Youtube Eureka! ont changé ma façon de voir les choses:
https://www.youtube.com/watch?v=7kYXEBHePJc
https://www.youtube.com/watch?v=WUtjf5dXuig
Enfin le bouquin “Sapiens’ propose une vision globale des mécanisme ayant aboutis à la situation actuelle (Hégémonie du capitalisme et de l’Humanisme), pour le meilleur et aussi pour le pire.
Quand à l’idée que la révolution du peuple contre l’autorité est par définition une bonne chose est, à mon avis, plus que discutable.
Par exemple, La révolution française, a une image plutôt positive (on a libéré le peuple du joug des vilains roi de France), mais il ne faut pas oublier qu’elle a été écrite par les gagnants de la révolution et que la vision portée par l’histoire est forcément partiale.
On parle bien plus du symbole de la prise de la bastille que des massacres d’une atrocité indicible perpétrés pendant les guerres de Vendée.
Et les changement induits par les mouvements portés par Gandhi et Martin Luther King, sont des exemples de changement profonds de la société et ne sont pas passé par une phase révolutionnaire.”
Ma réponse: ” Tu as tout à fait raison, dans la plupart des pays, et peu importe leur politique interne, les écarts se creusent. Aujourd’hui, le levier bancaire est si important qu’il est difficile pour un riche de perdre de l’argent, et difficile pour un pauvre de pouvoir sortir un jour la tête de l’eau. A mon avis, il faudrait supprimer l’usure, mais c’est un vaste débat. En tous cas, la création monétaire au travers de la dette (cf paul grignon) fait partie du problème.
les dépenses de protection sociale sont au coeur de notre dette. C’était 750 milliards /an en 2015, mais ça va creshendo. Cela représente 32 % du produit intérieur brut français. A elles seules, les prestations versées pour la santé, la vieillesse ou la survie représentent 80 % du total.
Oui, je connais bien les vidéos dont tu parles. Pour ma part, je suis un partisan du revenu de base… mais pas comme les socialistes l’ont proposé. Un revenu de base inconditionnel et pour tout le monde. Je crois d’ailleurs que face à la disparition du travail (robotisation et IA), c’est la seule solution viable à terme.
Concernant la révolution du peuple, tu dois te doute qu’en bon monarchiste je n’y crois pas un seul instant. C’est toujours une manipulation réalisée par un caste qui cherche juste à s’accaparer le pouvoir de façon dissimulée. D’ailleurs, depuis 1789, nous n’avons jamais réussi à mettre en place une démocratie réelle (représentative tout au plus… avec quasiment aucun pouvoir si ce n’est que de voter). Et puis les principaux révolutionnaires ont fini guillotinés !
Après pour Gandhi et Luther King… je pense que c’est trop complexe pour en discuter ici, mais je ne crois pas en cette forme de révolution non plus. C’est pour moi un autre artifice…
En tous cas, le problème ne va pas en s’améliorant, je pense que tu es d’accord avec moi sur ce point. Mais tant qu’on aura pas analysé les causes en mettant de coté l’émotion et en analysant froidement les faits (et ça ne pourra pas se faire collectivement car « la masse » populaire n’est pas éduquée en ce sens), il sera impossible de prendre les bonnes décisions.”
Laurent: ” Je partage tes points de vue, et malheureusement je suis assez pessimiste sur l’avenir de l’humanité.
Je pense que la plupart des systèmes sociétaux actuels sont en fin de vie. Il faudra faire de grosses adaptations à court terme et rapidement :
— diminution de la quantité de travail disponibles à cause de l’automatisation et des IA, ce qui veut dire repenser totalement le mode de production et de probablement de rémunération actuel, soit on met en place un revenu de base , ou bien un max de services gratuits, pour que tout le monde puisse au moins vivre dignement, ou bien la population finira par s’entredéchirer au fur et à mesure de l’écart grandissant entre ceux qui ont un revenu et les autres
— accroissement massif des migrations vers l’Europe car c’est à mon avis, la zone facilement accessible la plus protégée des bouleversements climatiques actuels.
— un écosystème planétaire de moins en moins favorable à l’humain (principalement à cause de son activité , bien sur)
Alors tu sais, je me dis que dans ces conditions là, un Pays tel que la France ou la protection sociale est assez forte, ou le climat est tempéré et globalement agréable, avec une histoire solide (ce qui engendre une certaine résilience) reste quand même un “investissement” plutôt rentable, même si effectivement, il y a beaucoup de défauts.”
Ma réponse: “Je partage toute ton analyse, vraiment chaque point, sauf la conclusion. Je pense que l’Europe (dont la France) va être touchée de plein fouet, qu’elle ne sera pas capable faire face au défi migratoire, aux crises intestines (religieux/laïcards, nationalistes/mondialistes, jeunes/vieux, et différents clivages paralysant toute tentative de sursaut et de défense nationale — les gens sont trop divisés et rien ne les réconciliera à mon avis). Je pense qu’il ne sera pas bon de vivre en occident dans quelques temps et pour de multiples raisons. Et c’est plus vrai encore en France où la population est fortement dépendante du système (énergie, eau, soin, alimentation, etc.), probablement plus que dans tous les autres pays d’Europe.
Pas envie de faire ma Cassandre ici en prophétisant ce qui risque d’arriver, mais je suis plus que pessimiste également. Il n’y a aucune solution à mon avis. De fait, la seule solution, c’est de se mettre, soi et ses proches, à l’abri. Aujourd’hui, il y a quelques destinations de choix (aucune en Europe, ni en Afrique, ni aux USA, ni en Russie, peu en Asie et pas longtemps, quelques unes en Amérique centrale et du sud — mais pas certain que ce soit encore le cas dans 5 ans). Bref, il faut être mobile et pouvoir dégager rapidement quand ça sent le roussit (et avant que ça crame), mais tout cela ne s’apprend pas du jour au lendemain. Être mobile, c’est beaucoup de préparation, des sacrifices et une long apprentissage.”
Christophe: ” Tu confonds culture et divertissement. Se divertir avec la culture des autres ce n’est pas se cultiver…La culture c’est l’action d’entretenir son propre jardin et non un acte de consommation.”
Ma réponse: “Se divertir avec la culture des autres c’est plus du tourisme… et encore.”