Ma plus grosse erreur, c’est d’avoir pensé qu’avant de réaliser mes rêves, il fallait que je mette en place un certain confort: diplômes, vie de couple, situation professionnelle stable, économies, etc.
Un peu avant de fêter mes 36 ans, mon père est mort: Toute sa vie, il me disait “à la retraite, je ferai enfin ce que je veux, peindre des tableau, avoir un petit voilier, faire le tour du monde”. Il a fait 6 mois de retraite… dont 3 malade d’un cancer avant de mourir. Le pire, c’est qu’on ne se voyait pas très souvent, j’habitais loin, et on m’a appelé quelques jours avant sa mort pour m’annoncer qu’il était à l’hôpital. C’est trop tôt pour perdre son père, mais c’est une autre histoire.
Cela a été un électrochoc : j’ai pris conscience qu’on peut mourir demain et qu’il faut savoir prendre des risques pour vivre ses rêves. Que l’argent et la sécurité, c’est souvent une excuse … avec une base réelle certes, mais une excuse quand même !
Ma compagne a accepté qu’on risque tout, nous n’avions pas d’enfant donc plus facile peut-être, mais nous avons tout plaqué et changé de vie. Et maintenant, je ne fais plus de compromis: je vis la vie de mes rêves… mais j’ai mangé des pâtes sans beurre pendant des mois avant cela.
En tous cas, à aucun moment je ne regrette ce virage à 180°… et je l’ai refait récemment en quittant la France pour m’expatrier à Malte. Nouvelle vie, nouveaux défis… et je ne regarde pas vers l’arrière — toujours vers l’avant, les pieds solidement ancrés dans le présent.